Newsletter : 14 septembre au 18 septembre
- Hec Bourse
- 21 sept. 2020
- 7 min de lecture
Ce qu’il s’est passé sur les marchés financiers…
Les bourses européenne et américaine observent globalement des mouvements à la baisse cette semaine en raison notamment de la reprise de l’épidémie du coronavirus et du climat d’incertitude autour de la politique de relance américaine. Les récents événements liés au Brexit ont également joué sur le moral des investisseurs.
• Bourses européennes
- Les principaux indices boursiers européens sont en baisse. Le CAC40 s’effrite de 1,22% tandis que le Dax et le Footsie enregistrent une perte de 0,70% sur la semaine.
- Le titre de l’exploitant de centres commerciaux Unibail-Rodamco-Westfield perd 10,5% et entraîne dans sa chute Klépierre, un autre société foncière immobilière, dont le cours en bourse dégringole de près de 8%. De plus l’action, CaixaBank a cédé 2,18% à 2,02 euros tandis que Bankia a perdu 4,76% à 1,372 euro, sur fond de risques liés à la possible fusion. Euronext a gagné 4,3% à 102,3 euros.
- Les entreprises du secteur automobile sont en difficulté cette semaine. Le titre du groupe PSA est en recul de 4,35%, affichant la plus grande baisse du CAC40 à la clôture du vendredi 18 septembre. L’action de Faurecia s’effondre également de 3,7% après l’annonce de l’incapacité des actionnaires de vendre leurs actions du groupe et ce pour une durée de six mois (en raison d’une clause d’inaccessibilité dans le cadre de la fusion entre les groupes Fiat et PSA).
• Bourses américaines
- De l’autre côté de l’Atlantique également, les indices reculent pour la troisième semaine consécutive. Le Nasdaq100 et le Dow Jones perdent respectivement 1,07 et 0,88%. C’est aussi le cas du S&P500 qui cède 1,12%.
• Matières premières
- Le cours du pétrole a fortement augmenté cette semaine pour atteindre 41,1 dollars le baril, et ce en dépit des prédictions relativement pessimistes de l'OPEP et de l'autorité internationale de l'énergie (AIE) concernant l'évolution de la demande. En raison de la recrudescence des cas de coronavirus, ces derniers ont en effet revu à la baisse la demande mondiale en pétrole, ce qui contre toute attente n'a pas entraîné une baisse du prix du baril. Les pays membres du groupe OPEP+ se sont réunis ce jeudi et ont réaffirmé leur volonté d’en soutenir les prix comme la production.
- C'est également le cas pour le Brent qui affiche un prix de 43 USD. Le WTI est quant à lui repassé au-dessus du seuil des 40 USD.
- Les voyants sont aussi au vert concernant les métaux précieux. L’or consolide sa progression et stagne à environ 1950 USD et l'argent a vu ses cours de clôture autour de 27 USD cette semaine.
- Enfin au niveau des métaux de base, on observe un léger recul des prix du nickel et de l'aluminium qui s'élèvent respectivement à 14 900 et 1740 USD. Et le zinc a pour sa part légèrement augmenté pour atteindre 2460 USD.
• Forex
- Le cours euro-dollar se stabilise pour la deuxième semaine consécutive autour de 1,18 après avoir récemment atteint 1.20 USD.
- Malgré l'annonce de la BoE d'un possible recours à des taux d’intérêt négatifs, la devise britannique s'est renchérie face au dollar (1.30 USD).
- En Asie aussi, les monnaies gagnent du terrain ; c'est le cas du yuan ou encore du yen qui continuent leur ascension face au dollar (6.74 CNY/104.7 JPY) ou encore à l’euro (124 JPY).
- Observons également les mouvements de la lire turque et du peso argentin face au dollar. La valeur de la devise Argentine a presque diminué de moitié ces deux dernières années et à présent un dollar vaut plus de 75 pesos (environ 38 en 2019 et même 18 en 2018). La lire turque n'a cessé quant à elle de se déprécier face au dollar au cours de l'année. Un dollar valait 5,9 TRY début 2020, il en vaut désormais 7,55. C'est un record historiquement bas qui s'explique par un appétit pour le risque croissant sur les marchés émergents après l'annonce de la Réserve fédérale américaine soulignant l'incertitude concernant le rebond économique. Les opérations financières du moment…
- La fusion à 4,3 milliards d’euros entre CaixaBank et Bankia est actée (le suspense était infime) et donne naissance à la première banque d’Espagne par la masse des actifs gérés, évalués à 665 milliards d’euros, et ce devant Santander et BBVA, jusqu’ici leaders du marché espagnol.
- Le London Stock Exchange privilégie l'offre d’Euronext concernant le rachat de Borsa Italiana. En effet, le LSEG est entré en négociations exclusives avec Euronext, écartant les offres de l'Allemand Deutsche Börse et du Suisse SIX. Le montant de la transaction, tenu secret, serait compris entre 3,5 et 4 milliards d’euros selon Bloomberg.
- Ericsson accélère le développement de la 5G pour les entreprises avec l'acquisition de Cradlepoint, le leader des solutions 5G Wireless Edge WAN, pour une valeur de 1,1 milliard de dollars.
- Nvidia, entreprise spécialisée dans la fabrication de composants électroniques, a confirmé avoir acheté le concepteur de puces Arm à SoftBank dans le cadre d'un accord de 40 milliards de dollars.
- Suez peine à concurrencer l’offre faite à Engie par le groupe Veolia. Le groupe doit présenter d’ici la fin de semaine une offre de rachat des 29,9% que détient Engie à son capital. Le groupe propose aux investisseurs de prendre 10% de son capital pour 1 milliard d’euros au prix de 17 euros par action seulement les candidats restent frileux face à la pression de l’Etat et de Veolia.
- Le président américain Donald Trump a déclaré qu’il avait donné sa bénédiction à l’accord entre TikTok, Oracle et Walmart, qui créerait une nouvelle compagnie appelée TikTok Global.Oracle a annoncé prendre une participation de 12,5% dans TikTok Global. Oracle et Walmart pourraient détenir à terme une participation de 20% dans la société. États, institutions financières et entreprises en bref…
• Etats, organisations
- En pleines négociations houleuses sur le Brexit, la Commission Européenne accorde un sursis à la City. Les transactions financières en euros pourront continuer de passer par les chambres de compensation britanniques jusqu’à la mi-2022, faute d’alternative solide au sein de l’Union européenne.
- L’Union européenne veut se doter de pouvoirs supplémentaires pour contrôler et sanctionner les géants de la technologie, rapporte dimanche le Financial Times. L’UE envisage notamment de contraindre les GAFA à céder une partie de leurs activités en Europe si leur position dominante menace les intérêts des consommateurs ou des entreprises rivales de plus petite taille.
- L’Allemagne prévoit d’accroître sa dette de près de 100 milliards d’euros l’année prochaine pour lutter contre l’épidémie due au nouveau coronavirus.
- L'administration Trump a annoncé son intention de lever les droits de douane de 10% prélevés sur l'aluminium canadien tant que les importations resteront inférieures aux niveaux atteint récemment, qui devraient "se normaliser" au cours des quatre prochains mois.
- La Commission européenne a recommandé jeudi aux Etats membres de l’Union de consacrer aux énergies vertes, au transport et au numérique les fonds obtenus via le plan de relance économique de 750 milliards d’euros adopté en juillet face à la crise du coronavirus.
- Le gouvernement prévoit une récession de 10 % en France pour 2020. Même si la relance économique reste entourée de nombreux aléas, l’exécutif mise sur un rebond de 8 % en 2021, grâce notamment au plan de relance.
• Institutions financières
- La Banque d’Angleterre BoE évoque une reprise mais envisage un recours aux taux négatifs. L’économie britannique a enregistré des performances supérieures aux attentes ces dernières semaines mais la BoE continue d’étudier la possibilité de recourir à des taux d’intérêt négatifs en cas de besoin. Pour le moment, sa politique monétaire est inchangée, son taux directeur restant fixé à 0,1% (son plus bas niveau historique) et son programme d’achats d’actifs à 745 milliards de livres sterling (820 milliards d’euros environ).
- La Réserve fédérale américaine a, pour sa part, maintenu mercredi des taux d’intérêt quasi nuls et a promis de les maintenir au niveau actuel jusqu’à ce que l’inflation remonte au-dessus de 2% pendant un certain temps.
- Les prix à la consommation dans la zone euro ont baissé le mois dernier, a confirmé cette semaine Eurostat, et si la chute des prix de l’énergie explique en partie cette évolution, l’inflation de base a décéléré, ce qui préoccupe la Banque centrale européenne (BCE) soucieuse de ne pas laisser se développer des tensions déflationnistes. La BCE se dit prête à renforcer son arsenal de mesures de soutien à l’économie en cas de besoin.
• Entreprises
- Pénalisé par la chute vertigineuse de ses loyers, l'exploitant de centres commerciaux Unibail-Rodamco-Westfield a annoncé un plan visant à renforcer son bilan comprenant notamment une augmentation de capital de 3,5 milliards d'euros. Cette opération visant à permettre au groupe de conserver une notation solidement ancrée en catégorie d’investissement a fait chuter son cours en bourse cette semaine.
- H&M a fait état cette semaine d’un bénéfice préliminaire trimestriel avant impôts d’environ deux milliards de couronnes suédoises (193 millions d’euros), un résultat supérieur aux attentes qui traduit un redressement rapide du groupe frappé comme d’autres par la crise du coronavirus.
- Daimler va payer une amende de 875 millions de dollars aux Etats-Unis pour violation de la législation sur la pollution de l’air dans le cadre d’un accord plus global à 1,5 milliard de dollars (1,26 milliard d’euros) sur les émissions polluantes de ses véhicules diesel.
- British Airways, durement touchée par la crise du coronavirus, est obligée de prendre des mesures drastiques pour survivre. Son directeur général, Alex Cruz, a déclaré que le transporteur aérien ne fonctionnait plus qu’à 25% de ses capacités et l’entreprise va supprimer près d’un tiers de ses effectifs, soit environ douze mille emplois.
- Le groupe LVMH a annoncé en fin de semaine avoir notifié à la Commission européenne son projet d’acquisition du joaillier américain Tiffany, un mariage aujourd’hui au coeur d’une bataille juridique entre les deux fiancés. Plus tôt dans la semaine, LVMH aurait demandé en vain au ministre français de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire de l’aider à trouver une porte de sortie à son projet de rapprochement avec Tiffany. En effet rappelons que le géant du luxe français avait annoncé la semaine dernière l’abandon de cette opération estimée à 16,2 milliards de dollars (13,7 milliards d’euros), ce qui lui avait valu une poursuite en justice de la part du joaillier américain.
- Fondée par deux Français, l'entreprise de cloud Snowflake a vu son cours s'envoler de 134% lors de son entrée en Bouse à New York, au point de valoriser l'entreprise 70 milliards de dollars, elle qui valait moins de 2 milliards deux ans auparavant. C'est l'introduction la plus importante de tous les temps pour une entreprise de logiciels.
- Cette introduction en bourse a permis a la société de lever pas moins de 3,36 milliards de dollars.
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